vendredi 31 mai 2013

A quand une réforme de l’éducation supérieure ?

Cela fait des années que cela se passe comme cela et d’un gouvernement à l’autre rien n’est fait ! Si l’on se réfère aux chiffres de 2007 (car bizarrement aucune analyse globale n’a été portée depuis, ces chiffres ayant servis de base à la réforme des Université sous la Présidence de Nicolas Sarkozy) on constate que sur 154364 entrants en premières années de L1, 61745 arrivent en L2 (soit 39.99%), desquels ne restent que 41678 étudiants qui arrivent en L3 (soit 26,99%), il ne reste que 73% des ces étudiants en L3 qui entrent en Master soit 30425 étudiant, ce qui nous mène à un taux d’échec de 80,29%. Que d’argent public dépensé pour rien, quand des filières professionnelles manquent d’étudiants ! Les seuls chiffres partiels connus depuis indiquent que 57% des bacheliers entrés en 2010 en 1ère année de licence ne sont pas passés directement en deuxième année de licence à la rentrée 2011 : 25,5% ont redoublé la L1, 28,4% sont sortis de l’université mais n’ont pas forcément abandonné les études supérieures (réorientation vers une STS, une école paramédicale ou sociale), 3,1% ont changé d’orientation dans l’université (inscription en DUT ou dans un diplôme d’université).

Alors quelles sont les pistes évoquées par la nouvelle Ministre en charge de l’Enseignement Supérieur Geneviève Fioraso ?

Quand 3 étudiant sur 10 abandonnent dans les premiers mois de leur première année d’université, elle invoque le renforcement du plan "Réussite en Licence" lancé par le précédent gouvernement en 2007 qui coûte 730 millions d’euros par an alors que le taux de réussite n’a cessé de baisser depuis de 3% par an en moyenne. Face aux filières sélectives qui croulent sous les demandes quand d’autres manquent d’étudiants, la ministre propose de mettre en passe des passerelles pour ne plus travailler en silo et diversifier les parcours. Et quand à donner les moyens aux étudiant de mieux savoir où s’inscrire en faculté comme en Angleterre ou en Allemagne qui indiquent clairement le taux de réussite de chaque facs (qualité de l’équipe pédagogique, taux de passage en deuxième année, valeurs des enseignants), là on se heurte au mur de la prétendue égalité dans la réussite éducative et on écarte net tout outil d’évaluation qui serait rendu public, bien que connu des académies et du Ministère.

A quand les bonnes questions pour la bonne réforme ?

Pourquoi  la Ministre ne tape t-elle pas du point sur la table ? Livrer les taux de réussite par facs n’aiderait-il pas les étudiant à mieux choisir leur université pour augmenter les taux de réussite sans réforme coûteuse ? Restreindre l’accès aux filière bouchées ne rendrait-il pas service aux étudiant ?

Trois points essentiels de cet échec massivement organisé doivent être mis d’urgence sur la table :

Les bacheliers n’ont pas le niveau. Le succès en licence ne pourra être assuré que lorsque les étudiants entrants à l’Université seront habitués à travailler et préparés aux exigences de l’enseignement supérieur. Au lieu de ça, de plus en plus de personnes obtiennent le bac, sans exiger d’eux la moindre rigueur ni même la moyenne. En 10 ans, le nombre de bacheliers avec mention a doublé alors qu’on n’a constaté une évolution allant vers la dégradation des connaissances requises qui mène à une baisse moyenne du niveau des lycéens.

La faute à l’absence de sélection. L’échec est en grande partie explicable par l’absence de sélection à l’entrée à l’université. Les filières post-bac étant sélectives à l’entrée, il y a un vrai problème d’orientation, puisque la majorité des étudiants de L1/L2 qui sont là, y sont par défaut. Pour mesurer ces inscriptions par défaut, il faut enquêter les étudiants de L1.

Traiter l’insuffisance de travail et absentéisme aux cours. La réussite des étudiants en licence doit être corrélée aux moyens qu’ils se donnent pour réussir. La majorité des étudiants en L1 et L2 ne travaille pas suffisamment pour réussir, voire ne travaille pas du tout (même si on leur donne les outils pour le faire). Il ne suffit pas de regarder le nombre d’inscriptions à l’université et de mettre ça en regard du succès aux examens, nombre d’étudiants sont là parce que « c’est chauffé et y’a de la lumière ». Même la présence aux examens n’est pas significative, on y retrouve nombre d’étudiants qu’on ne voit jamais en cours et TD. Il faut calculer un taux de réussite pondéré par l’assiduité et cesser de colporter qu’à l’université on peut réussir sans rien faire, parce que c’est faux.

On peut toutefois considérer que l’enseignant est au cœur du processus de validation des connaissances et des savoir-faire : c’est l’enseignant qui note ! C’est lui qui fixe les exigences ! C’est lui qui fixe les notes en fonction de « son paquet de copies ». Les mauvais taux de réussite observés témoignent peut être que les universitaires résistent un peu face à l’abaissement du niveau qui résulte de la déconsidération des universités dans l’orientation des lycéens, ce qui expliquerait que le taux de réussite ne cesse de baisser, les enseignants eux ne baissant en rien leurs exigences. Mais il ne faut pas oublier que ces taux résultent aussi tout simplement du fait qu’une bonne partie du public de licence ne se présente même pas aux examens. Autrement dit, il serait erroné de croire, au vu des chiffres apparents d’échec, que l’évaluation est vraiment très exigeante.


Quoi qu’il arrive, ce n’est pas aux enseignants de faire le travail de maintien du niveau mais au Ministère de changer d’idéologie en arrêtant de faire croire que tout le monde peut réussir. Car au delà des disparités (il est vrai) résultant naturellement de la classe sociale dont sont issus les étudiants (ceux qui travaillent à coté pour financer leurs études ayant moins de temps pour étudier), il serait temps de sélectionner à l’entrée pour permettre aux enseignants de se consacrer plus à chaque étudiant ; de permettre de mettre plus de moyens vers les étudiants issus de familles modestes afin qu’ils n’aient plus à travailler à coté et leur permettre de se consacrer pleinement à leurs études ; pour orienter les jeunes n’ayant pas le niveau vers des filières plus techniques, mesure qui aura pour bénéfice de permettre à plus de jeunes de trouver un emploi et réduire ainsi le chômage qui les touchent… A la fin 2012, le chômage des moins de 25 ans ayant atteint le pic historique de 25,7%. Bref ce sont là des mesures faciles à mettre en place, peu coûteuse et qui seront efficaces !

Pour les Jeunes Démocrates 54
Yohan DRIAN
Secrétaire Fédéral JDEM 54

L’Auto-entreprise encore la cible de nouvelles attaques en règles !

Décidément ce gouvernement casse tout ce qui fonctionne et pour répondre au lobby des artisans et prêt à pendre haut et court les auto-entrepreneurs ! Pour résumer, le gouvernement s’apprête à lutter contre le travail déguisé dans le bâtiment, améliorer la sécurité des consommateurs, contenir les inégalités de traitement entre auto-entrepreneurs et entreprises de droit commun… en refusant (il est vrai) l’exclusion des entreprises du bâtiment de ce régime entrepreneurial, mais en contre partie s’apprête à leur rendre la vie impossible… car ces mêmes artisans qui s’insurgent contre les auto-entrepreneurs sont les mêmes qui refusent depuis longtemps de se déplacer pour remplacer un ampoule ou un joint de robinetterie, jugeant l’affaire non rentable… et accusent après les auto-entrepreneurs de leur voler le pain de la bouche quand la crise perdure et désormais les artisans sont au bord de la faillite !

Sylvia Pinel, la ministre de l’Artisanat, a avancé des propositions obligeant tous les auto-entrepreneurs à s’inscrire à la Chambre des Métiers et les autorisations de création ne seront validées qu’après vérification de leur assurance décennale qui deviendra obligatoire, avec l’option sur la responsabilité civile professionnelle. Cet aspect d’obligation d’assurances fera l’objet d’une prochaine réunion avec Sylvia Pinel, les organisations professionnelles et la fédération des assurances. Ce qui est là une démarche tout à fait compréhensible quand des entreprises réalisent des travaux manuels, qui engagent de fait une responsabilité de l’entreprise qui les réalise, et que l’on connaît la réticence des assurance à couvrir les auto-entrepreneurs !
Le seul problème non soulevé étant que pour tous les métiers affiliés au bâtiment qui sont administratifs sous traitants (économiste de la construction, collaborateur d’architecte, dessinateurs) qui eux, créé des documents pour des bureaux d’études, architectes… et qui de fait font le travail administratif pour eux, sont clairement en danger.
 Ces sous traitants n’ayant pas de responsabilité engagée vu que ce sont les entreprises qui commandent la mission de sous-traitance qui valide le travail rendu, déposent les dossiers administratifs après signature, engageant de fait leur responsabilité. Imposer une décennale a du secrétariat tuerait purement et simplement ces activités de sous-traitance qui sont les premières touchées par la crise, car par définition on liquide la sous-traitance, puis les CDD avant de s’attaquer au cœur de l’entreprise en difficulté ! Sans parler de la limitation dans le temps de ce régime en activité principale ne pouvant excéder un an (Trois ans serait mieux car on sait tous que ce sont les 3 premières années qui sont les plus difficiles pour une entreprise) dans le but de renouer avec la fonction initiale du dispositif : celle d’un tremplin rapide vers le statut d’artisan, met en porte à faux ces même entreprises administratives qui ne sont en rien artisanales bien qu’exerçant dans le domaine du bâtiment.


D’autres propositions qui visent l’accompagnement des auto-entrepreneurs comme l’idée que ce statut ne soit qu’un passage vers la création d’entreprise qui se traduirai par un stage préalable à l’installation d’un auto-entrepreneur et à son accompagnement par les chambres consulaires et/ou les structures ad hoc des organisations professionnelles est saluable à juste titre.Que l’on débatte après tout des qualifications à prouver avant d’installer une activité de maçon ou plombier (par l’obligation de fournir un diplôme par exemple) est on ne peut plus logique pour garantir une professionnalisation accrue des auto-entrepreneurs.  
Donc oui il y a des ajustements à faire pour professionnaliser l’auto-entreprise et pour que ce statut ne soit que transitoire. Mais les choix actuels proposés qui ne visent que la branche du bâtiment va clairement dans le mauvais sens car ce n’est fait que pour faire plaisir à un lobby sans tenir compte au final des besoins et des réalités du terrain, tout en donnant un mauvais signal qui tue l’esprit d’initiative et d’entreprise… Donc à surveiller de près !

Pour les Jeunes Démocrates 54 
Yohan DRIAN
Secrétaire Fédéral JDEM 54 

mercredi 15 mai 2013

Manifeste des Jeunes Démocrates France , adopté par le Conseil National des JDEM



Les Jeunes Democrates ont adopté leur "Manifeste optimiste pour les jeunes de France".

Il dresse 7 lignes directrices qui peuvent mener la France et l'Europe hors de la crise profonde dans laquelle nous stagnons. Résolument optimiste, ce manifeste est bâti sur une conviction simple : notre génération a le devoir de reprendre la démocratie à ceux qui la laissent sans vision ni courage politique.

Découvrez notre manifeste ici, partagez-le et faites nous part de vos réactions !